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L’HAD : se coordonner avec un secteur en plein essor

Newsletter | 26 février 2019

2018 aura été une année faste pour l’hospitalisation à domicile, avec 8% de croissance, chiffre jamais atteint depuis 2012. Une activité largement soutenue par les pouvoirs publics, pour l’intérêt qu’elle représente pour les patients et pour les économies qu’elle génère pour le système de santé. Une croissance qui reste toutefois moindre que les objectifs définis par les autorités de santé en 2013 qui tablaient sur 10% de croissance annuelle.

La hausse est plus forte dans les zones où l’HAD était moins présente et dans les territoires plus isolés. Une croissance quantitative qui s’accompagne d’une meilleure reconnaissance de l’HAD dans le monde hospitalier et dans les groupements hospitaliers de territoire en particulier, même si du chemin reste à parcourir pour qu’il soit pleinement intégré dans les pratiques et les parcours, notamment dans les projets médicaux partagés.

La question de la coordination avec les services d’aide et de soins à domicile est évidemment posée. Par nature, les prestations d’HAD, de SSIAD et SAAD sont complémentaires et non en concurrence. Si l’HAD concerne 110 000 patients par an, la durée moyenne est de 27,6 jours. On est loin, et c’est logique, de l’aide et de l’accompagnement réalisés sur la durée par un SAAD et même des prescriptions de 3 mois renouvelables d’un SSIAD.

C’est donc plus en termes de cohérence de parcours d’aide, de soins et de santé que l’articulation des dispositifs se pose, avec, progrès technologique aidant, la perspective de projets numériques communs, pour peu que la capacité de coopération des acteurs du social, du médico-social et du sanitaire suive. La logique d’innovation devrait aussi booster l’HAD dans les années à venir, entre l’amélioration des diagnostics et des techniques d’intervention à domicile, les innovations thérapeutiques ou encore le renforcement de la place de l’HAD dans les soins palliatifs.

Une croissance actuelle et en perspective qui attire de nouveaux acteurs du secteur privé dans un secteur qui reste encore atomisé, mais qui est amené à continuer de croitre et de se structurer. Un secteur avec lequel les acteurs du vieillissement, en particulier ceux intervenant à domicile, devront continuer de mieux se coordonner au bénéfice de la qualité de l’aide et des soins pour le patient.